Mauvais traitements
Les travaux d’entretien et d’élagage ne doivent pas avoir pour effet d’abréger la durée de vie des arbres. Ils doivent être faits de la manière prescrite dans la version la plus récente de la norme du Bureau de normalisation du Québec (NQ 0605-200 IV Entretien arboricole et horticole).
Les blessures infligées aux arbres et les mauvaises pratiques suivantes sont interdites, elles sont passibles d’une amende :
- L’étêtage
- Le sur-élagage
- L’empoisonnement d’un arbre
- L’annelage du tronc
- L’installation de quoi que ce soit, des clous, des pancartes, des fils, des lumières, des balançoires ou autres, affectant la santé des arbres et empêchant l’entretien sécuritaire des arbres publics
Amendements et fertilisation
Le sol autour de votre propriété n’est généralement pas le sol d’origine, il y a de fortes chances que ce soit un sol de remblai. Ces sols sont généralement pauvres, argileux et compactés. Ils n’apportent pas de bonnes conditions de croissance et sont pauvres en nutriments contrairement aux sols des milieux naturels (litière au sol composée de feuilles et de résidus de bois en décomposition).
En milieu urbain, on doit améliorer la structure des sols et périodiquement palier au manque de nutriments d’un sol pauvre.
Restaurer la vie du sol
Les amendements apportés au sol servent à restaurer la vie du sol en reconstituant sa complexité et l’activité naturelle des organismes de la microfaune. Ils apportent la matière fertilisante et :
- améliorent ou corrigent les composantes du sol
- restituent les éléments minéraux
- offrent les meilleures conditions de croissance (humidité, nutriments, azote, oxygène et autre)
- maintiennent la vigueur de l’arbre
- augmentent la résistance des plantes contre les maladies et les insectes
Matière organique
Le sol a besoin de matière organique telle que :
- rognures de gazon, déchiquetage des feuilles
- compost maison
- compost commercial : compost de fumier de mouton, de crevettes et autres offerts sur le marché
En général, un apport annuel de compost, en surface, lors des opérations printanières d’aération et de terreautage du terrain, permet d’améliorer considérablement la situation des sols pauvres, compactés, déficients que l’on retrouve souvent en milieu urbain.
De plus, vous pourriez prendre de nouvelles habitudes tout à fait dans l’air du temps et faire de l’herbicyclage en laissant sur la pelouse les rognures de gazon provenant de la tonte et en déchiquetant sur place une partie des feuilles tombées, l’automne venu, pour apporter de la matière organique.
Dans un bon sol, nul besoin de fertilisants supplémentaires (engrais de synthèse, bâton ou, granules à libération lente ou non) pour nourrir la pelouse. D’ailleurs, ces fertilisants n’ont aucun effet sur l’amélioration des sols. Ils nuisent aux arbres en stimulant anormalement leur croissance (pucerons), ils perturbent les échanges chimiques et la capacité des racines à absorber les nutriments du sol. L’excédent de fertilisants de synthèse qui est libéré par l’action du lessivage (trop d’irrigation, pluie forte) suit le chemin de la canalisation pluviale et des cours d’eau et pose des problèmes environnementaux.
Prenez connaissance des conseils écologiques de la LIGNE VERTE sur notre site Web relativement à l’entretien de la pelouse, afin de ne pas nuire aux arbres et aux autres végétaux.
Protection lors de travaux
Vous prévoyez l’installation d’une piscine, l’élargissement du stationnement, des travaux de réaménagement et autres?
Sachez qu’en plus des permis et certificats d’autorisation nécessaires, vous et votre entrepreneur avez la responsabilité d’assurer la protection des arbres publics qui se retrouvent à proximité ou dans l’aire de travail, incluant les arbres localisés dans le passage qu’empruntent la machinerie et les ouvriers pour rejoindre la zone de travail.
Évitez de déstabiliser et de créer de graves blessures aux arbres, particulièrement aux racines.
La perte, les déchirures et l’écrasement des racines par le passage de la machinerie peuvent occasionner une détérioration des conditions du sol et détruire par le fait même, l’environnement vital de l’arbre. La Ville a prévu des dispositions que vous retrouverez dans le Règlement sur l’entretien et la protection des arbres (chap. VII – Protection des arbres lors de travaux de construction ou d’aménagement paysager ou d’abaissement permanent du niveau du sol, pages 13-14)
Les parties aériennes et souterraines, c’est-à-dire les branches, le tronc et les racines devront être protégés durant toute la période des travaux.
Toute personne qui contrevient aux dispositions du règlement commet une infraction et est passible d’une amende. Le contrevenant peut également faire l’objet d’une réclamation pour tout dommage causé aux arbres.
De simples précautions préviendront bien des soucis.
- rognures de gazon, déchiquetage des feuilles
- compost maison
- compost commercial : compost de fumier de mouton, de crevettes et autres offerts sur le marché
Appelez un inspecteur municipal afin de lui fournir les renseignements concernant la nature des travaux et les mesures que vous utiliserez afin de protéger les arbres. Accompagnez votre demande d’un plan (ou croquis). Écrivez à arbo@ddo.qc.ca ou téléphonez au Service des travaux publics au 514 684-1034.
Arbres dangereux
Définition
Selon l’esprit de la réglementation, un arbre est dangereux quand il comporte un danger imminent.
Dans ce cas, il s’agit d’une menace sérieuse et grave pour la sécurité physique des biens ou des personnes et vous devez immédiatement prendre les mesures nécessaires pour corriger une situation critique urgente.
La Ville peut intervenir pour contraindre le propriétaire à abattre son arbre ou à l’élaguer de manière à corriger la situation dangereuse. Voir le Règlement sur l’entretien et la protection des arbres (chap. IV, art. 6, page 8). Vous devez signaler les cas semblables à la Ville en contactant le Service des travaux publics au 514 684-1034.
Défauts de structure
Un arbre peut avoir bel apparence et paraître en bonne santé mais peut présenter un problème, un défaut de structure, des branches mortes, une faiblesse dans une fourche, etc. Les problèmes structuraux peuvent souvent être corrigés par différents moyens (techniques d’élagage, de haubanage).
Cas rares
Dans le cas contraire, si un problème structural ne peut être corrigé et que l’arbre comporte par le fait même un danger imminent, il devra alors être abattu dans les plus brefs délais; contactez sans tarder le Service des travaux publics au 514 684-1034. Sachez que ce sont des situations exceptionnelles et rares.
Prévention
Afin de vous éviter bien des soucis, demandez à un arboriculteur de procéder à une évaluation de la structure de votre arbre lors des travaux d’entretien. Dans la plupart des cas, il sera capable de corriger les faiblesses et ainsi réduire considérablement les risques de blessure.
Adressez-vous à un ingénieur forestier dans des cas spécifiques et complexes qui demandent une évaluation plus poussée.
Vous pouvez obtenir de la part des professionnels un rapport écrit, indispensable dans des causes juridiques ou dans les cas litigieux avec vos voisins.
Avis
Vous avez reçu un avis de la part de la Ville concernant les arbres? Vous lirez que :
La Ville vous avise qu’elle procédera sous peu à des travaux d’entretien, tel l’élagage, sur des arbres publics à proximité de votre résidence.
Ou
La Ville vous demande de tailler les branches interférentes pour les arbres vous appartenant. Vous devez procéder dans un délai de 10 jours ou prendre un arrangement avec la Ville en contactant le Service des travaux publics au 514 684-1034.
En effet, afin de ne pas nuire à la sécurité publique, au travail des employés municipaux, au passage des piétons et à la circulation routière, les propriétaires des arbres doivent maintenir la signalisation routière et les infrastructures publiques dégagées en tout temps en taillant les branches de leurs arbres qui interfèrent.
Seule la Ville est autorisée à procéder à l’élagage d’un arbre public ou mitoyen.
Si un arbre mitoyen ou appartenant à la Ville a besoin d’un élagage, vous pouvez le signaler en formulant une requête auprès de notre Service des travaux publics au 514 684-1034.
Pour connaître la réglementation concernant le dégagement prescrit, consultez le Règlement sur l’entretien et la protection des arbres (chap. VI, pages 9-10)
Ces règles portent principalement sur :
- les bornes d’incendie, les lampadaires, la signalisation et les angles de visibilité
- les rues secondaires, 4 m de hauteur
- les artères principales, 4,5 m de hauteur
- les trottoirs, 3 m de hauteur
Mythes et réalités
Arbres de grande dimension
Il existe beaucoup d’appréhension à propos de la croissance annuelle et de la dimension des grands arbres. La croissance annuelle, appelée élongation, diminue graduellement chez les arbres matures. L’arbre possède sa propre génétique, et peut donc supporter une hauteur maximale, proportionnelle au poids de sa structure.
L’érable pousse comme un érable, le frêne comme un frêne, etc., et le développement de l’arbre se fait en fonction du milieu où il se retrouve. Les arbres sont des organismes vivants qui répondent à leur environnement. Partout, la nature démontre des stratégies de survie et d’adaptation.
Par exemple, les branches se développeront en fonction de la lumière et de l’espace disponible, le système racinaire compensera en solidité pour supporter un tronc penché vers la source de lumière, le système radiculaire se restreindra dans son développement s’il est contraint par un manque d’espace, sa ramure (ensemble des branches et du feuillage) se développera dans des proportions semblables, etc.
Rappelez-vous, ce ne sont pas les dimensions de l’arbre qu’il faut craindre, ce sont les défauts structuraux auxquels aucun correctif n’est apporté et qui sont laissés tels quels, vulnérables face aux intempéries. Il faut repérer le plus tôt possible les faiblesses telles la pourriture du bois ou la présence de bois mort et éviter les blessures, les mauvaises coupes et l’étêtage.
Le mot d’ordre est la prévention. Les anomalies sont normalement corrigées lors d’un élagage d’entretien professionnel. Et surtout, prenez la peine de regarder la structure de votre arbre de temps en temps, tôt au printemps ou après la chute des feuilles. Vous saurez réagir au besoin pour demander les services d’un arboriculteur-élagueur professionnel.
Racines
Il existe beaucoup de fausses idées au sujet des racines. On peut dire que certains mythes persistent quant à la « force » qu’auraient les racines de provoquer des dommages aux structures, de fissurer les fondations des maisons ou de causer le bris des conduites souterraines.
Dans un premier temps, dites-vous que si les racines des arbres étaient capables de tels dommages, aucune ville ne pourrait tolérer la présence d’arbres.
Les arbres en milieu urbain partagent l’espace avec les structures et les infrastructures. Combien d’arbres sont localisés à proximité des bâtiments? En bordure des rues et des trottoirs? À proximité des services publics souterrains, partout présents dans la ville? Pensez aux câbles souterrains d’Hydro Québec, aux conduites de Gaz Métropolitain, aux conduites municipales d’eau, aux conduites sanitaires.
Voyons de plus près la fonction des racines et leur fonctionnement. Apprenez à les connaître.
D’une façon simplifiée, on peut dire que les racines servent au soutien de l’arbre en lui donnant un ancrage au sol, mais n’oublions pas, l’arbre est un organisme vivant et les racines sont des organes qui servent à l’absorption de l’eau, des minéraux, de l’oxygène et au transport des nutriments. Elles sont situées immédiatement sous la surface du sol, diminuant rapidement en grosseur au fur et à mesure qu’elles s’éloignent du tronc.
On trouve une bonne partie d’entre elles dans les premiers trente (30) cm de profondeur du sol. Puis en se raréfiant dans les 30 cm suivants, elles dépassent rarement un (1) mètre en profondeur. Ainsi, on peut dire que les racines explorent plutôt en surface qu’en profondeur, et elles s’étendent horizontalement sur une distance qui dépasse la longueur des branches s’il n’y a pas d’obstacles. Elles se développent par élongation dans les pores du sol, c’est-à-dire par l’extrémité des plus petites parties, et seulement dans les directions où le sol n’offre pas de résistance.
Un grand nombre de chercheurs ont étudié cette question. Le Dr. Kim D. Coder (Root Growth Control : Managing. Perceptions and Realities, Landscape Below Ground II. 1998. P.57.) sait démontrer dans ses écrits que les racines ne peuvent pas générer assez de force pour traverser des matériaux solides tels que les tuyaux, le béton, le plastique, le bois. C’est pour cette raison que les racines n’ont pas la capacité de causer physiquement des dommages directs.
Voici quelques exemples familiers que vous pourrez observer vous-même pour vous en faire une opinion :
- les arbres vendus en pot ont les racines qui poussent, de façon circulaire, spiralée, en longeant les parois du pot, elles n’ont pas d’autres possibilités, et s’il y a des ouvertures au fond du pot, quelques unes traverseront;
- lors d’une excavation, vous pouvez trouver une racine qui longe la fondation, la paroi solide du béton a directement influencée la direction de sa croissance;
- de même, vous apercevrez une racine en surface qui longe la bordure du stationnement.
Élagage
Les principaux objectifs de l’élagage sont de maintenir les arbres en bonne condition et d’effectuer le dégagement de structures.
Chaque propriétaire est responsable de l’entretien des arbres qui se trouvent sur son terrain. Pour vos travaux, contactez un entrepreneur privé professionnel.
Les travaux d’entretien et d’élagage ne doivent pas avoir pour effet d’abréger la durée de vie des arbres. L’étêtage est interdit.
Pour que les travaux soient effectués selon les règles de l’art, et que vos arbres ne subissent pas de MAUVAIS TRAITEMENTS, assurez-vous que votre entrepreneur connaisse la Réglementation de la Ville (chap. VI, pages 12-13) et la norme NQ 0605-200 Entretien arboricole et horticole du Bureau de normalisation du Québec.
Assurez-vous aussi qu’il possède une assurance responsabilité civile.
Arbres privés mitoyens
Un arbre est mitoyen quand une partie de la base du tronc est située sur une autre propriété. La responsabilité et l’entretien sont à la charge de tous les propriétaires concernés.
Cependant, dans le cas d’un arbre mitoyen, dont une partie de la base du tronc se situe sur l’emprise publique ou tout terrain appartenant à la Ville, sachez que seule la Ville est autorisée à procéder à l’entretien ou à l’abattage de cet arbre. Règle régissant les arbres publics ou mitoyens (chap. III, art 2, page 5). Pour tous travaux d’entretien concernant ces arbres, vous devez formuler une requête en contactant la Ville au 514 684-1034.
Racines
Lisez la rubrique MYTHES ET RÉALITÉS pour connaître la fonction des racines et pour en apprendre davantage sur leur fonctionnement.
L’extrémité des racines n’offre aucune résistance contre des obstacles, que ce soit une petite roche, un bout de bois, la paroi de la fondation, et même un sol compact et trop dur. L’élongation des racines suivra la direction où le sol le permet.
Quand les racines se heurtent aux pierres concassées, sous le stationnement ou sous les rues, quand elles frappent l’armature des trottoirs, ou contre tout élément qui agit comme une barrière, les racines progressent dans une autre direction.
Pour les mêmes raisons, un stationnement qui a une assise adéquatement structurée sous l’asphalte, le pavé uni, ou sous une dalle, crée une barrière pour les racines. En respectant les normes de construction et en stabilisant le sol pour prévenir les mouvements du gel-dégel et les fissures, aucune racine n’aura la possibilité d’explorer sous l’asphalte. Si, après plusieurs années et pour diverses raisons (tassement du sol, gel-dégel ou infiltration d’eau) la construction se détériore assez pour qu’une racine s’infiltre, il faudra couper cette racine et procéder à la réfection du stationnement.
La conclusion des recherches effectuées à ce sujet nous indique que la présence des racines dans les conduites est due à une dislocation ou perte d’étanchéité dans les joints de raccordement, créant une ouverture qui permet leur infiltration.
Les racines opportunistes profitent tout simplement d’une disponibilité en eau, en nutriments, et en oxygène. Tant que la conduite n’est pas réparée et redevenue étanche, les racines progresseront, se ramifieront et coloniseront l’endroit.
L’ouverture des joints a pour cause un ensemble de facteurs ou défauts souvent combinés à l’âge, tels le type de tuyau utilisé, les mouvements mécaniques du sol (tassement ou gel-dégel), la qualité de l’assise ou la fondation lors de l’installation des tuyaux, le type de remblai, ainsi que le type de joint de raccordement entre les tuyaux.
Les racines tirent profit d’une faiblesse ou défaut existant des conduites. La réparation des conduites souterraines permet de résoudre le problème de façon permanente.
Anciennement, on utilisait des tuyaux de béton (ou argile) d’une longueur de 4 pouces (10,16 cm), aujourd’hui, on installe des tuyaux en plastique PVC ou en fibre de verre GAP, en sections plus longues.
Loi sur la protection des arbres (Publications Québec)
Bon voisinage et code civil
Ministère de la Justice du Québec
1200, route de l’Église
Sainte-Foy (Québec) G1V 4M1
Tél. : 418 643-5140 Sans frais : 1 866 536-5140
Courriel : informations@justice.gouv.qc.ca
Les rapports de voisinage (Dépliant)
Extraits du dépliant : « Il faut accepter les inconvénients inhérents à la vie en société (…) Le Code civil du Québec [définit] certains comportements nécessaires au maintien de relations civilisées entre voisins.»
Les arbres
Il peut arriver que les branches et les racines d’un arbre débordent chez le voisin. Dans ce cas, il peut vous demander de couper ces branches ou ces racines.
En cas de refus d’obtempérer de votre part, il peut vous y contraindre au moyen d’une injonction accordée par la Cour, à la condition de vous avoir d’abord fait parvenir une mise en demeure.
Enfin, si votre arbre menace de s’écraser sur la propriété du voisin, celui-ci peut, de la même façon, vous obliger à l’abattre ou à le redresser.
Mise en demeure
Adressez une mise en demeure pour demander au propriétaire de consentir à corriger une situation qui comporte un danger pour vous et/ou vos biens, ou vous cause un préjudice selon l’esprit de la loi. (Tiré du pamphlet Justice Québec)
La mise en demeure doit :
- Être rédigée sous forme de lettre (date, coordonnées du destinataire et de l’expéditeur, signature)
- Être claire par son contenu et son objectif
- Faire état de la demande et des motifs qui la justifient
- Inviter le destinataire à conclure, dans un délai raisonnable (15 jours par exemple), un accord [ou une action] à défaut de quoi vous porterez votre demande devant les tribunaux.
Il est préférable de communiquer votre demande par courrier recommandé.
Si le voisin, propriétaire de l’arbre, après avoir reçu la mise en demeure, refuse ou néglige de prendre les mesures nécessaires pour corriger la situation, vous porterez votre cause devant les tribunaux pour obtenir un jugement de la Cour. Vous n’êtes pas autorisé de votre seul gré à procéder à quelque action que ce soit sur le bien d’autrui, même pas de couper une simple branche à votre portée, sans le consentement du propriétaire.
Code civil
Liens utiles
Racines K.D. Coder
Références
- Hydro-Québec Répertoire des arbres et arbustes ornementaux, 2e édition. Hydro-Québec, Montréal, QC. 547 p
- Dumont, Bertrand, 2005. Guide des arbres, arbustes et conifères pour le Québec, Broquet, Saint-Constant, QC. 632 p.
Plantation
Quand planter ?
La période de plantation s’étend facilement du dégel printanier jusqu’à tard en automne. Évitez cependant de travailler un sol détrempé et attendez le moment opportun. Évitez aussi les périodes de sécheresse estivale qui demandent plus de précautions et de soins dont une irrigation plus abondante, sans oublier que la Ville peut rencontrer des épisodes de restriction de l’usage de l’eau que vous devez respecter pour le bien de tous.
Quel arbre choisir?
Pour de bons résultats, choisissez un arbre :
- dont le port et le développement à maturité soient en fonction des dimensions du terrain (repérez les infrastructures qui devront rester dégagées et éloignez-vous des lignes de propriétés)
- facile d’entretien (peu d’élagage)
Ayant:
- une bonne résistance aux conditions urbaines (pollution et pluies acides, situation de compaction du sol, mauvais drainage, déneigement, sel de déglaçage, …)
- une bonne rusticité à nos hivers (zone de rusticité à 5 et moins de préférence)
- une bonne résistance aux maladies et insectes
Et surtout:
- sain et ne comportant aucune blessure et/ou maladie lors de l’achat, et possédant une structure radiale bien formée
Assurez-vous que l’arbre bénéficie d’une bonne exposition (certains arbres demandent une situation pleinement ensoleillée alors que certains autres tolèrent la mi-ombre…)
Donner à votre arbre de bonnes conditions de croissance qui lui assureront une bonne pérennité et une certaine protection contre d’éventuels problèmes tels la présence de maladies et d’insectes indésirables.
Consultez nos suggestions de plantation dans la LISTE D’ARBRES présentée plus bas.
Comment planter un arbre?
La méthode de plantation est un facteur déterminant pour assurer la survie de l’arbre, il est impératif de connaître les techniques de plantation appropriées et de prévoir une fosse assez grande. Veuillez vous référer à la norme NQ 0605-100 VIII Aménagement paysager à l’aide de végétaux pp89-101 ainsi qu’à la rubrique IRRIGATION.
Avant de planter l’arbre, il est recommandé de faire un test de drainage en remplissant au moins la moitié de la fosse. Si après plusieurs heures, l’eau ne s’est pas totalement écoulée c’est qu’il y a un problème de drainage. Les racines ont besoin d’oxygène! Aucun arbre ne survit à l’asphyxie!
Il existe des méthodes et des techniques pour corriger un problème de drainage.
Il est parfois préférable de choisir un meilleur endroit.
Tuteurs
Si vous posez des tuteurs, localisez-les à l’extérieur de la motte pour ne pas blesser les racines. Les tuteurs peuvent préserver la stabilité d’un arbre exposé aux vents dominants N-O par exemple, mais ils ne doivent pas servir à redresser un arbre qui ne serait pas planté correctement.
Les tuteurs sont souvent responsables de blessures au tronc, aux branches et aux racines. Ils ne sont pas indispensables dans la plupart des cas.
L’étalement de l’enracinement devrait se faire assez rapidement et assurer la stabilité du jeune arbre. Si vous installez des tuteurs, n’oubliez pas de les enlever l’année suivante. Lorsque vous les enlevez, surveillez et prévenez les blessures aux racines.
Des haubans sont indispensables lors de la plantation ou la relocalisation d’arbres de très gros calibre. Ils permettent de stabiliser l’arbre car la motte est petite pour sa hauteur et l’enracinement sera plus long à se refaire.
Protection hivernale
Au besoin, pour prévenir les dommages causés aux arbres (surtout aux conifères) lors du soufflement de la neige, il peut être sage d’installer une clôture à neige et de la jute autour des végétaux. Pour les conifères, retirez la protection par temps nuageux au printemps afin d’éviter la brûlure du feuillage par le soleil.
Protection du tronc
De même, avant l’hiver, il est souhaitable de protéger le tronc des jeunes arbres et des arbres fruitiers afin de prévenir les dommages à l’écorce causés par de petits rongeurs. Installer une protection ou un grillage autour du tronc. Il est utile de tasser et de compacter fermement la neige, au fur et à mesure, autour du tronc pour empêcher la formation de tunnels par lesquels se déplacent les petits rongeurs.
Irrigation
Jeune plantation
Il est important de fournir une bonne irrigation lors de la plantation de jeunes arbres et d’assurer un suivi les premières années. On parle d’un apport d’environ 50 litres d’eau. La formation d’une cuvette de rétention d’eau est souhaitable la première année, et parfois la deuxième, pour diriger l’écoulement de l’eau d’arrosage vers les racines. Ensuite, lors de leur développement, les racines s’éloigneront graduellement du tronc. À ce moment, il sera inutile et même déconseillé d’arroser près du tronc et de conserver une cuvette.
Il est recommandé de mettre un paillis autour de l’arbre en prenant soin de dégager tout le tour du tronc d’environ 2,5 cm. Vous aurez moins d’irrigation à faire car le paillis conserve l’humidité en plus de comporter de multiples avantages pour le sol. De plus, il offre une protection contre les blessures à la base du tronc en maintenant les outils de tonte à distance, beaucoup d’arbres sont endommagés lors de l’entretien de la pelouse. Ces blessures entraînent souvent des problèmes graves plus tard et sont une cause de mortalité importante chez les arbres.
Respectez les périodes de restriction d’arrosage quand la Ville émet des avis à cet effet. Un jeune arbre peut facilement être irrigué à la main, ce qui est permis.
Nul besoin de fertiliser un arbre nouvellement planté.
Arbres installés (quinzaine d’années et +)
Si les précipitations de pluie sont insuffisantes, il suffira d’arroser de temps en temps le sol environnant jusqu’à une distance dépassant la fin de la couronne de l’arbre, là où se trouvent les racines qui se sont développées (et non à proximité du tronc).
En général, les arbres se débrouilleront s’ils se sont adaptés à leur milieu. Souvenez-vous qu’il vaut mieux arroser à peu de fréquence (2 à 3 fois durant toute la saison) mais en profondeur pour favoriser un bon développement de racines. Alors qu’arroser souvent, superficiellement, favorise le développement des racines de surface fragiles aux écarts de température et d’humidité, avec des résultats dommageables pour l’arbre et les autres végétaux.
Attention à l’irrigation superficielle du gazon, les racines sont juste en dessous. Changez ces mauvaises habitudes d’irrigation, gérez mieux la dépense en eau et améliorez la performance de vos végétaux, y compris le gazon! Eh oui!
Une période de sécheresse estivale peut provoquer un état de dormance chez l’arbre (comme chez le gazon), lequel limitera son besoin en eau et en nutriments. Cependant, on peut avoir à compenser après une sécheresse en arrosant en profondeur.