La continuation de l’étalement urbain apporte des préoccupations environnementales importantes comme l’empiétement sur les milieux humides et la faune.[1] Ainsi, Jean-François Dumont, biologiste pour le ministère et coordonnateur grande faune, explique que : « La limite entre le milieu naturel et le milieu urbain s’amenuise, […]. Les interactions entre la faune et les gens s’accentuent ».[2] Il est certain que la conciliation entre l’homme et les animaux sauvages n’est pas toujours simple et tel qu’expliquer par M. Dumont : « La présence des animaux inopportuns, dans 95% des cas, sont liés à de mauvaises pratiques des citoyens, que ce soit du nourrissage, (ou) le mauvais entreposage des déchets domestiques ».[2]
Toutefois, les animaux de la faune dans les milieux urbains ont aussi des bénéfices sur la biodiversité de la région et sur l’équilibre du milieu écologique, et ainsi, essayer de les éliminer en les piégeant, en les tuant ou en les relocalisant est inefficace.[3]
De plus, une diversité biologique aide à la santé de l’écosystème, par exemple, plusieurs animaux comme les oiseaux vont être des prédateurs de différentes espèces nuisibles comme certains insectes ravageurs pour les jardins.[4]
La Loi sur la conservation de la faune et la mise en valeur de la faune
L’article 67 de la Loi sur la conservation de la faune et la mise en valeur de la faune explique que :
«Une personne ou celle qui lui prête main-forte ne peut tuer ou capturer un animal qui l’attaque ou qui cause du dommage à ses biens ou à ceux dont elle a la garde ou est chargée de l’entretien lorsqu’elle peut effaroucher cet animal ou l’empêcher de causer des dégâts.
Nul ne peut abattre ou capturer un animal qui cause du dommage aux biens ou qui doit être déplacé pour des fins d’intérêt public, sauf aux conditions déterminées par règlement du ministre.»[5]
Ainsi, il vaut mieux utiliser des solutions dissuasives pour éloigner un animal importun tandis que la capture doit être utilisée en dernier recours, et de plus, il y a des risques que les pièges utilisés puissent toucher des animaux qui ne sont pas visés.
Ainsi, la Ligne Verte veut aider ces citoyens à savoir quel comportement adopter dans différents scénarios comme un animal importun sur son terrain, ou encore, lorsque l’on trouve un animal sauvage orphelin.
Les liens suivants vous permettront d’aborder un comportement sécuritaire pour vous et l’animal importun, et de répondre à plusieurs de vos questionnements.
- Les animaux importuns en milieu urbain
- Des solutions dissuasives
- Ne pas relocaliser
- Les animaux sauvages n’ont pas besoin de votre aide!
- Orphelins
- Secourir un animal sauvage blessé ou malade
- Signaler un animal sauvage blessé, malade ou mort
- Se débarrasser d’une carcasse d’animal sauvage
- SOS Braconnage – Urgence faune sauvage
Services concernés
Le service gratuit de la Ligne Verte peut vous aider si vous avez des questions à propos de la cohabitation avec les animaux sauvages et si vous avez besoin d’aide.
Téléphone : 514-684-3114
Courriel : LigneVerte@DDO.qc.ca
Référence :
- Statistique Canada, La croissance et l’étalement des grands centres urbains du Canada se poursuivent, 2022.
- L’exemplaire, Vivre avec les animaux sauvages, en ville, 2015.
- SPCA Montréal, Animaux de la faune, 2023.
- Environment Department of the University of York, Human-wildlife interactions in urban areas : a review of conflicts, benefits and opportunities, 2015.
- LégisQuébec, Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune, 2023.