Les plantes indésirables
Lorsque l’on fait face aux plantes indésirables, on a le réflexe d’utiliser des herbicides à faible impact bien qui malheureusement détruisent toute végétation et qui ne peuvent être utilisées de manière localisée, cependant, il existe d’autres méthodes aussi efficaces qui peuvent vous aider avec ces problèmes.
En effet, il faut comprendre que les plantes indésirables s’installent car votre terrain a des conditions adaptées pour celles-ci. Alors, vous avez deux choix à ce moment : modifier les conditions existantes de votre terrain ou choisir de la végétation adaptée à votre milieu en vous procurant des semences de plantes compétitives aux plantes indésirables. Le trèfle blanc en est un bon exemple.[1]
« L’herbe à poux n’est pas un problème dans une pelouse dense et coupée régulièrement. Par ailleurs, l’élimination de l’herbe à poux dans les terrains vacants est beaucoup plus efficace et durable par l’arrachage, la tonte et l’encensement de plantes vivaces compétitives (trèfle, achillée, etc), que par l’usage d’herbicides. Les campagnes de la Ville de Montréal, en ce qui concerne l’enlèvement de l’herbe à poux, ont prouvé le lien entre la qualité de l’air et les actions effectuées et ce, sans herbicides ! »[1]
Toutefois, l’herbe à la puces et l’herbe à poux sont deux herbes indésirables bel et bien bannies pour des raisons de santé au Québec ! Malgré cela, l’utilisation de pesticides ne va pas non plus aider à la santé humaine et de l’environnement quand il y a d’autres méthodes aussi efficaces, écologiques et durables.[1] De plus, le règlement concernant les nuisances de la Ville de Dollard-des-Ormeaux explique que l’herbe à la puces et l’herbe à poux des sont mauvaises herbes qui constituent une nuisance et il est prohibé de les laisser pousser sur un terrain vacant ou construit.[2] Le lien suivant peut vous aidez à distinguer les deux plantes :
L'herbe à poux (ambrosia artemisiifolia)
L’herbe à la puce (rhus radicans)
Description
L’herbe à poux est une plante annuelle dont la taille varie entre 6 et 90 cm avec des tiges poilues et des feuilles composées dont les fleurs mâles libèrent un pollen allergène en août et septembre. On peut trouver l’herbe à poux à différent endroit comme les terres cultivées, les terrains vacants, les pelouses dégarnies et même les bordures de trottoir et de route puisqu’elle pousse facilement ou rien d’autre ne pousse en tolérant les sels de déglaçage et la compaction.[1] Sa reproduction ne se fait qu’avec les graines.[3]
Prévention
Pour prévenir l’herbe à poux sur votre terrain, tenter de planter des vivaces compétitives adaptées aux conditions de votre terrain et ne laissez aucun endroit dégarni sur votre terrain.[1]
Contrôle
Pour contrôler l’herbe à poux, vous pouvez l’arracher manuellement à l’aide d’outil de jardinage avant la floraison au début du mois d’août avant qu’elle monte en graine ou vous pouvez les brûler ou les ébouillantez en bordure de trottoir. Aussi, vous pouvez appliquer un herbicide à faible impact localement quand l’herbe est jeune.[1] De plus, le bâchage ou le paillage sont efficaces lorsque la plante est jeune avant la floraison, et en plus, le paillage réduit la levée des graines au printemps.[4]
Voici quelques liens utiles pour votre problème d’herbe à poux :
Reconnaître et limiter l’herbe à poux (arracher ou tondre l’herbe à poux)
Réduire les symptômes de la rhinite allergique (rhume des foins)
Description
L’herbe à la puce a plusieurs formes comme rampante, buissonnante et grimpante dont la hauteur peut atteindre 10 à 80 cm et la forme grimpante jusqu’à 10 m. La tige est ligneuse et ses feuilles ont trois petites folioles ovales au contour irrégulier ou sans dents. De plus, la foliole centrale a un pétiole plus long que les deux feuilles latérales. Les feuilles sont rougeâtres au printemps, durant l’été elles deviennent graduellement vertes, et à l’automne elles peuvent être jaune, orange ou rouge. On retrouve l’herbe à la puce dans des milieux secs qu’humides et ombragés, ou ensoleillés.[1] Elle n’a pas de difficulté à pousser dans des milieux variables, mais elle se retrouve surtout au bord des bois , le long des clôtures, des routes, des falaises, des rives et des voies ferrées.[5] Enfin, elle se reproduit par ses graines et par rhizomes (son réseau de tiges souterraines).[3]
Contrôle
Pour le contrôle de l’herbe à la puce, il est idéal d’arracher les plantes sans oublier ses tiges et ses racines souterraines avec une protection adéquate (gants, manches longues et autres) et de tout jeter aux ordures après l’usage. Aussi, vous pouvez étouffer la plante pendant au moins un an avec une toile de géotextile ou un autre matériel durable. De plus, vous pouvez, lorsque la plante est jeune et petite, la pulvériser avec un savon herbicide ou à l’acide acétique pour épuiser la plante afin de l’empêcher de faire sa photosynthèse durant toute sa période de croissance. Mais, ATTENTION, ne brûlez surtout pas l’herbe à puce puisque les fumées contiennent la résine toxique pouvant créer une vive réaction allergique ![1]
Pour plus d’information à propos des moyens pour se protéger avant de manipuler la plante et après la manipulation, visitez le site suivant :
Prévention, manipulation et précautions lors de la gestion de l’herbe à la puce
En cas de contact/soins à appliquer en cas d’exposition à l’herbe à la puce
Si vous rentrez en contact avec de l’herbe à la puce, lavez-vous immédiatement avec de l’eau froide sans savon, car le savon va dissoudre les huiles naturelles de la peau et étend la résine toxique. Par la suite, appliquez des compresses d’eau froide durant 30 minutes de 3 à 4 fois par jour. Si vous ressentez de la démangeaison, appliquez du bicarbonate de soude mélangé à de l’eau ou de la calamine. Si vous avez besoin de plus d’informations n’hésitez pas à appeler info-Santé 811, et dans les cas plus graves, consultez un médecin.[1]
Service concernée
Si vous avez d’autres questions, vous pouvez rejoindre le service gratuit de la Ligne Verte aux coordonnées suivantes :
Téléphone : 514-684-3114
Courriel : LigneVerte@DDO.qc.ca
Références :
- Smeesters, Édith, Daniel, Anthony et Djotni, Amina, Solutions écologiques en horticulture pour le contrôle des ravageurs, des mauvaises herbes et des maladies, 2005.
- Ville de Dollard-des-Ormeaux, Règlement concernant les nuisances (R-2014-094), 2014.
- Meloche, Marc, Le guide québécois des mauvaises herbes, insectes nuisibles et maladies, 1988.
- Gift, Nacy, Good weed Bad weed who’s who, what to do, and why some deserve a second chance, 2011.
- Gouvernement du Québec, Reconnaître et éliminer l’herbe à la puce, 2023.